Historique

Belle histoire de passions et d’amitiés née au lendemain de la seconde guerre mondiale grâce à un triumvirat d’amateurs éclairés : Daniel de Sauverzac, René Gobillot et Victor Bouloy. En 1949, le premier crée une délégation locale des Jeunesses Musicales de France et rêve d’un festival de musique de chambre. Même envie chez le second, conservateur du musée des Beaux-Arts de Chartres, qui estime que ce lieu serait l’endroit idéal. Ce projet un peu fou reçoit l’appui du troisième, président du Syndicat d’Initiative, qui subventionne en partie l’organisation du Festival.

Les péripéties furent nombreuses, les remises en question régulières, les déficits chroniques. Mais rien n’a jamais empêché le déroulement des concerts. Au départ, ils étaient programmés les vendredis entre juin et septembre dans la Chapelle de l’ancien Évêché (musée des Beaux-Arts). Le pianiste Jean Doyen, le 13 juin 1952, est le premier d’une longue série de concerts. Parce que l’acoustique est médiocre, la chapelle est abandonnée au profit de la salle à l’Italienne du musée. Au fil des ans et du succès, d’autres lieux sont investis.

En soixante-dix ans, quatre cent cinquante concerts, sans discontinuer, sont donnés dans vingt endroits différents. De la collégiale Saint-André au cellier de Loëns (centre international du vitrail) en passant par Le Compa (conservatoire de l’agriculture), parfois même dans la cathédrale, qui reste le lieu le plus prestigieux.

Après le désengagement financier de l’Office du Tourisme, les Samedis Musicaux deviennent une association en 1986.

Ils peuvent s’enorgueillir d’avoir reçu de grands noms. La liste est longue, voir : Ils sont venus !

Si le « classique » (musiques de chambre, baroque, sacrée) occupe toujours la première place, d’autres genres sont apparus (jazz, musiques du monde). Les organisateurs ont essayé de répondre aux attentes des mélomanes, de satisfaire tous les goûts et d’offrir (et souvent faire découvrir) aux Chartrains et Euréliens une programmation de grande qualité sur un territoire où la musique classique est très peu présente.

L’enthousiasme de l’équipe actuelle est intact pour prolonger cette mission et fêter dignement les 75 ans !