Petra Somlaï et Bart van Oort ont enchanté les auditeurs venus nombreux dans la très belle chapelle des Sœurs de Saint-Paul à Chartres. Le pianoforte qu’ils avaient apporté, copie d’un Walter de la fin du XVIII^e siècle, instrument utilisé par Mozart et Beethoven, a suscité la curiosité et nombreux sont ceux et celles qui pendant l’entracte ont inspecté l’instrument de près.

Après la très connue sonate en ré majeur de Mozart pour piano à 4 mains, Petra Somlaï a su montrer sa belle compréhension des œuvres de Beethoven dans la sonate op 17 n° 1 et la Pathétique, dans laquelle la belle sonorité de l’instrument et sa grande transparence ont fait merveille. Après l’entracte, place à la découverte avec une sonate de Dussek par Bart van Oort, avant de terminer le concert de façon éblouissante avec la 1^ère symphonie de Beethoven dans une réduction pour pianoforte.

Jeunes, mais déjà de grands artistes ! Ian Barber, Boris Borgolotto et Marc Girard-Garcia ont fait vivre des moments musicaux inoubliables, dans une unité parfaite,  à un public venu très nombreux, car la belle église de Yermenonville affichait quasi complet. Pour citer les appréciations du livre d’or :
« Superbe concert avec des découvertes musicales mêlant féerie et mélancolie »
« Que du bonheur ! »
« Schönberg et vous trois m’avez fait pleurer »
« Merci infiniment pour ce moment exceptionnel et magique »

Un après-midi rempli, dans un weekend du patrimoine, car avant le concert, les Amis de Yermenonville ont permis la visite guidée de l’espace muséal Hélène Boucher, aviatrice ayant habité Yermenonville.

Ce furent deux concerts très différents.

À Chartres l’immensité de sa cathédrale, où le concert fut organisé en coproduction avec les Amis des grandes orgues. Et on peut parler de « grandes orgues » : l’édifice et l’instrument sont impressionnants, mais la tribune est petite avec très peu de place pour le trompettiste Romain Leleu et la violoniste Cécile Peyrol-Leleu.
Une grande émotion, d’autant que l’organiste Ghislain Leroy est le filleul de Philippe Lefebvre, président des Amis des grandes orgues et organiste titulaire de Notre Dame de Paris. Un concert qui restera dans nos mémoires sur le plan émotionnel, même si on sait que le résultat sonore dans la cathédrale n’est pas optimal.

Le lendemain à Dreux c’était très différent, beaucoup plus intimiste malgré la grandeur de l’église Saint-Pierre. Un orgue Cavaillé Coll qui a soulevé l’enthousiasme de Ghislain Leroy qui a parlé d’un « petit bijou ». Les spectateurs voyaient et entendaient parfaitement la trompette et le violon et la complicité ainsi que le rendu musical étaient sublimes.

Le samedi 26 janvier au Musée des Beaux-Arts de Chartres et le dimanche 27 janvier – jour anniversaire de Mozart – à l’orangerie du château de Maintenon (ouvert spécialement pour l’occasion), Guillaume Bellom et Ismaël Margain ont insufflé leur énergie aux œuvres à quatre mains de Mozart à un public venu très nombreux les deux fois, puis ils ont offert leur enthousiasme et leur vision empreinte de modernité à travers les magnifiques Lebensstürme et la Fantaisie de Schubert.

Ces jeunes pianistes jouent ensemble depuis huit ans et ils ont déjà récolté de nombreuses récompenses dont ffff de Télérama et la nomination aux Victoires de la Musique.
Les deux jours, un bis improvisé, très à propos en ce weekend spécial, a conclu un magnifique concert qui laissera beaucoup de souvenirs aux auditeurs.

Aussi bien à Chartres qu’à Nogent-le-Roi, nous avons fait salle comble pour un superbe concert par un très grand pianiste, exceptionnel et atypique, authentique, brûlant de fièvre et de passion dans un programme original qui comportait des œuvres écrites par leur compositeur en commémoration ou en révolte d’un évènement de son époque.

Le public a pu entendre les Adieux de Beethoven, le Révolutionnaire et le 1^er Scherzo de Chopin, les Funérailles de Liszt, mais également des œuvres rarement jouées de Dussek, Rzewkski ou Janacek.

Cinq artistes, victoires de la musique et/ou lauréats Adami, forment cet ensemble à vent d’exception. La flûtiste Mathilde Caldérini avait déjà récolté les suffrages du public des SMC à deux reprises. Elle est rejointe par l’hautboïste Philibert Perrine et le clarinettiste Amaury Viduvier qui venait de remporter le grand concours de Berlin ! Au basson il y avait Rafael Angster et au cor Nicolas Ramez. L’article paru dans l’Echo Républicain le 24 septembre et écrit par Yves Bastide résume l’enthousiasme du public : « Ils sont jeunes et ont du talent à revendre. Dans le cadre des Samedis Musicaux, le quintette à vent Ouranos a donné un concert mémorable, hier après-midi, à la Collégiale Saint-André. Grâce à un programme réjouissant qui réunissait Mozart, Ravel, Ligeti et Dvorak, ils nous ont fait déguster des instants savoureux de finesse, de sensibilité, d’invention, de cohésion et de précision. Particulièrement avec György Ligeti »

Deux endroits magnifiques et très différents pour deux concerts superbes. Que ce soit à la chapelle royale de Dreux ou dans l’intime petite église restaurée de Barjouville, ce fut un voyage dans 150 ans de musique russe.

Glinka : des thèmes russes travaillés à la façon de Haydn et sa ville de Vienne. Rachmaninov à 16 ans avec son premier quatuor inachevé. Après l’entracte son deuxième mouvement, construit sur un ostinato du violoncelle, très émouvant. Pour terminer le premier quatuor de Chostakovitch, surprenant de gaieté printanière, mais aussi d’ironie.

Une soirée pleine de belles découvertes !

Un quintet Jazz avec piano, contrebasse, guitare électrique, batterie et bandonéon.  Leur programme Inmigrantes mêle les racines argentines de son compositeur Lalo Zanelli avec une vision bien précise de l’écriture jazz, de l’improvisation et du groove. Une soirée qui a fait voyager le public aux rythmes de tango et de folklore argentin, assortis d’éléments rock et d’un jazz racé laissant toute sa place à l’improvisation. Un public debout en fin de soirée !