Laure Colladant les 20 et 21 septembre 2014 à Chartres et Meslay-le-Grenet

Samedi 20 septembre 2014 à 18h00, Chartres, Hôtel des Ligneris
Dimanche 21 septembre 2014 à 18h00, Meslay-le-Grenet, Église Saint-Orien

Récital Shubert

Laure Colladant, piano


Un weekend extraordinaire avec deux concerts merveilleux qui nous ont enchantés de façon très différente les deux fois.

Samedi 20 septembre, le Grand Salon de l’Hôtel des Ligneris, lieu chargé d’histoire où Jean Moulin avait son bureau et où le Général De Gaulle s’est arrêté à son retour de Londres. Après une visite commentée des lieux et une explication par le préfet sur le rôle de sa fonction en notre république, Laure Colladant a su enchanter l’auditoire venu très nombreux avec un récital Schubert, suivi de trois bis : deux mazurkas et une nocturne de Chopin qui revêtaient toute leur poésie sur le piano-forte signé Philippo Molitor que Laure Colladant avait transporté jusque-là.

Le Grand Salon nous a ainsi paru presque petit, car Laure Colladant avait su créer un atmosphère de grande intimité lors de ce concert.

Dimanche 21 septembre, nous nous sommes trouvés dans une église revêtue de nombreuses fresques à Meslay-le-Grenet. Poésies et commentaires par trois membres de l’association des amis de l’église nous ont fait vivre pendant une heure la Danse Macabre et les Scènes de la Passion qui ornent les murs. Dans ce lieu poétique et recueilli, le récital Schubert nous a transportés dans d’autres sphères. A la fin du concert, nous avions bien du mal à redescendre sur terre. Le public, venu parfois de loin, fut ensuite régalé par les Amis de l’Église d’un vin d’honneur bien sympathique en clôture de ce weekend.

Le Piano-Forte, discrète vedette de ces deux soirées, est signé Filippo Molitor, facteur napolitain de la fin du XVIIIe siècle. Il abrite dans sa caisse de merisier un mécanisme de type viennois restauré avec talent et amour par le maître d’art Johannes Carda : un objet précieux, doux à la vue comme à l’ouïe. Les timbres très différents selon les registres tantôt chaleureux, boisés ou scintillants nous ont fait découvrir la musique de Franz Schubert dans la lumière de son époque et dans l’intimité d’un salon et d’une petite église.

Laure Colladant est considérée comme une des meilleures piano-fortistes au niveau international. Ses concerts et ses enregistrements sont toujours salués par une critique unanime. Ce récital d’une bonne heure, sans applaudissements intermédiaires, sans entracte, nous a permis d’entrer dans l’univers de Schubert comme on rentre dans un rêve. Le Menuet (petite forme) nous a conduits vers deux Moments Musicaux, suivis par une plus grande forme avec le Klavierstück n° 2 avant l’apothéose que constitua la merveilleuse sonate D960 en quatre mouvements.


Quelques photos et images

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